Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'astuce à l'orteil

12 mars 2011

"C'est trop banal d'être sentimentale"

pop_by_o2moron_d3asinv

Image: ???


 

« Recherche cure pour parieuses, désintox en quelques jours

Est une personne sérieuse appelant au secours

Consciente d’la règle coûteuse, l’casino gagne toujours

Veux vie calme et studieuse, sans heurts et sans amour »

J’suis pas trop strip-poker, c’est pour les ptits joueurs

Je n’mise pas mes affaires, encore moins ma pudeur.

Je préfère jouer sincère et perdre plus qu’quelques heures

Parier mon annulaire ou peut-être mon majeur

Pour un roi solidaire bien plus qu’pour une couleur

Faire tapis, être entière, ou m’coucher s’lon l’humeur

Mais les tables de gangsters cumulent de bons menteurs

Compteurs de cartes hors pairs, ou d’excellents tricheurs

Même un croupier expert ne reste qu’un bookmaker

J’replonge dans ces enchères de ptits spéculateurs

Ma donne à découvert… J’ai peur.

 

« Recherche insecticide pour extermination globale

De plusieurs chrysalides source nuisances stomacales

Besoin réponse rapide ou frappe chirurgicale

Car ces petits nuisibles briseront bientôt membrane. »

Ces trucs font des dégâts, quand bien même on s’applique

Bouffent le cœur, l’estomac et le système limbique

Comme si c’était pas d’jà des espaces bordéliques

On sait pas où on va, qui on est, c’qu’on r’vendique

Aucun besoin qu’ce n’soient encore plus chaotique.

Tu sais, les nymphes, moi, ça me fout en panique

J’bafouille un charabia sans verve et sans logique

Et jreste plantée d’vant toi nigaude et apathique

Vraiment, j’sais pas à quoi j’ peux bien être allergique

Aux cocons dans mon foie ou à ta joue qui m'pique

Les papillons, je crois, n’aiment pas ma musique…


Recherche mes poèmes, recherche mes dessins

Et tout ce qui est moi –même qu’j’ai paumé en chemin

Mes nageoires de sirène troquées pour l’amour d’un crétin

Et mon chant de bohème, pur et cristallin.

J’pensais avoir perdu les couleurs de ma voix

Un temps j’ai même cru que j’s’rais plus forte comme ça

Mais le rouge disparu, l’enroué a pris le pas

Pas plus d’coffre qu’au début, pas plus d’force, juste du froid

Juste une chanteuse de rue, du blues au bout des doigts

Et jusqu’à ta venue, je ne les voyais pas

Je n’les entendais plus, l’nouveau bleu, vert, fushia…

Suffisait qu’l’inconnu aime l’harmonica.

Jpensais m’être convaincue que c’était pas pour moi

Qu’si jamais j’avais su, j’aurai pas permis ça

Que ca n’arriv’rait plus, qu' je m’le permettrais pas.

Ya pas plus mal foutu que l’esprit d’une nana.

Publicité
Publicité
27 décembre 2010

La fille de fer

Woman_in_the_moon__by_irishcompass

C’était une petite fille de fer et de lumière

Quelques fils d’acier formaient sa silhouette

Comme une momie cachée d’métalliques bandelettes

Qui laissaient deviner une lueur étrangère

Sa fine peau de métal était chauffée à blanc

Par le puissant bûcher que les fils ligotaient

D’apparence pourtant froide elle était appréciée

Tout particulièrement par le garçon aimant.

Le garçon déroula l’armure de la fillette

Pour atteindre la flamme qui le réchaufferait

Mais soumise aux bourrasques elle perdit son éclat

Et devint invisible tant elle était discrète

Elle comprit qu’elle devait partir pour n’pas s’éteindre

Sans tarder s’libérer des lois de la physique

Débobinant soudain tous ses liens magnétiques

Elle se réfugia où il ne put l’atteindre.

Mais le halo doré de la naïve enfant

N’était plus ni brillant ni même protégé

Elle était dev’nu femme, elle était cabossée

Et devait s’abriter loin des dangereux passants

Quand un jour un intrus découvrit sa cachette

Charmé, il fabriqua une maison entière

Qui était en l’état, plus solide que du fer

Et dont les briques étaient de robustes cordelettes

Et comme la demoiselle s’était pris d’affection

Elle convia l’artisan à partager son toit

Elle fit taire sa méfiance mais cette fois par choix

Se laissant doucement gagnée par l’émotion.

Ils vécurent heureux pour sûr, avec beaucoup d’efforts,

Si c’est un peu banal vous leur pardonnerez.

Et quelques temps plus tard s’agrandit leur foyer

D’une jolie petite fille de feu et de fils d'or.


2 juillet 2010

Polluée

Dreamers_by_alyn

Image: http://alyn.deviantart.com/gallery/


Le temps que l'heure se divise en trop d'minutes et trop d'secondes,
Les jours comme une épaule démise rythment une année qu'l'absence émonde.
J'ai les entrailles qui agonisent, l'indigestion d'une moribonde,
Jme jetterais bien dans la Tamise pour y trouver Jack l'eventreur,
Qu'il m'ouvre la panse à sa guise, cette boule au ventre me pèse au cœur
Comme le gros noyau d'une cerise dont la chair n'était que des pleurs.
J'irais peut être glisser sur l'Nil, sur un radeau rempli de fleurs,
Je travers'rais les bidonvilles couverte d'encens et de couleurs
Entre bougies et crocodiles, jusqu'à c'qu'mon âme oublie sa sœur.
Puis j'pourrais couler immobile sur le Danube ou bien la Loire,
Qu'leur lit ancestral et fragile me serve de couche pour un soir...
Toutes mes Seines depuis ton exil convergent vers la même Mer Noire.
Toutes mes veines se distillent dans un palpitant en foutoir.

J'm'occupe du Tigre et de l'Euphrate, le fauve en cage, l'fleuve en bouteille
Et le chômdu pour tes pirates qui d'puis longtemps ne trouvent plus d'paye,
Y'aurait plus d'or sur l'asphalte pour ces machouilleurs de merveilles...
L'Egée balay'ra tes frégates qui ont tant souillé son écume,
Leurs équipages de diplomates s'rap'ront les dents sur le bitume.
Ils se disaient marchands de ouate mais n'ont vendu que des enclumes.
Moi j's'rai sur le pont d'la Garonne, la nuit, et cachée par une brume
Si épaisse qu'elle m'encapuchonne, j'attendrai qu'il pleuve des plumes.
Et j'écout'rai Nina Simone, c'est comme d'la musique qui s'parfume:
Gracieuse, sur le vieux gramophone, elle drainera mes eaux de tes cendres,
De toutes tes marées de carbone qui dans mes vaisseaux se répandent.
Y a pas de « T » devant mon Rhône ni de souv'rain qui y prétende,
Y a pas de règne que je ne donne sans être libre de le reprendre.

Je méditerais face au Gange, sur la rive où s'tenait Gandhi,
Pour comprendre le savant mélange de paradoxes qui abrutit
Fatal'ment chacun d'mes méninges aveuglés par tes graffitis.
Trente cent soixante jours de ménage et le Rhin rempli de tes ruines,
Les vestiges de c'maudit naufrage polluent chaque goutte d'hémoglobine.
Si solide était ton ancrage, y a plus de marins en cabine...
Toutes tes épaves sont si figées, qu'elles glacent la mer dans ma poitrine,
Notre heure de gloire est bien passée mais les frissons sur mon échine
Me font fuir tous ces étrangers, pleins de promesses de routine,
C'n'est meme pas toi que j'ai condamné mais mon propre coeur pour etre franche
Je n'sais pas vivre sans me rappeler, tu es un peu ma baleine blanche
Je garde notre amour enterré minutieusement sous ma Manche
Sans pour autant me désavouer, on n'aime pas à charge de r'vanche.

5 avril 2010

A vot' santé

Drinking_Girl_by_dunebug
Image: http://dunebug.deviantart.com


Aujourd’hui, je lève mon verre à tous les espoirs tombés,
Combattants émérites et fiers, mais cela dit un peu benêts,
Trinquons à votre fine poussière, on peut danser désenchanté !
Vous qui avez brassé tant d’air, peut-être qu’l’alcool vous f’ra voler.
Espoirs, vos fantômes doivent se taire, l’heure est tardive, voir rouillée
Voyez vos bouteilles à la mer qui polluent les fonds d’eau salée
La bataille est finie mes freres, mon corps est tout ankylosé
Mes ch’veux blanchis, mes seins par terre, mieux vaut en rire ! A vot’santé !

Aujourd’hui, je lève mon verre surtout à un espoir tombé,
A un plus tenace que ses pairs, à un qui vient juste de chuter,
A un qui s'rait presque cent'naire, à quelques décennies de près
Qui rendit mon cœur sédentaire et ironiquement non logé…
Parfois j’regarde cet annulaire, que t’avais coutume d’agripper,
Que finalement t’as pas couvert, que finalement, tu as laché.
Et ma main froide de ton hiver, transie par sa propre nudité
Comme une femme dans la misère, s’est vendue à qui la d’mandait.

J’suis bien passée devant le maire avec un autre à mes cotés
C’mariage qu’tu jurais d’foutre en l’air je t’y ai pas vu débarquer
Pourtant je fixais, adultère, cette immobile porte d’entrée.
J’ai été l’épouse puis la mère d’une petite famille bien rangée,
Et m’voila dans un rocking chair, ch’val à bascule pour retraités,
A régresser jusque notre ère, à regret, c’est qu’tu m’as manqué.
Puisque me rappelle la terre, je peux enfin me l’avouer :
Toi, l’amour qui m’était si cher, tu as toujours été l’premier.

Aujourd’hui je lève mon verre à un espoir fraîchement tombé
J’y ai cru jusque la colère, consciente de ma pauvre cécité
J’y ai cru, pour être franche et claire, jusque ma propre sénilité.
Mais maintenant c’est ma dernière, et j’te dédie cette gorgée
J’en ai fini de ces prières et des scrupules qu’elles engendraient
Je laisse se fermer mes paupières, jcrois qu’il est temps de t’oublier
Le corbeau de Poe si austère a plus de classe qu’sur le papier
Est-ce que la vie est une vraie guerre pour qu’y’est qu’après qu’on r’pose en paix ?

15 février 2010

Entre mamans

sarahgregphoto

Image: http://sarahcraigphoto.com/Welcome.html

J’aimerais savoir à quoi tu r’ssembles, si tes yeux étaient comme les siens
Voir comment vous étiez ensembles être témoin de votre lien
Avais-tu décoré sa chambre devinant c’qu’elle aime par instinct
Pourquoi l’avoir appelé Ambre, pourquoi son père était-il loin ?
Se confondait-elle à  tes membres lorsque tu lui donnais le sein ?
As-tu eu peur cette nuit d’novembre sentant ton souffle qui s’éteint ?
Et voyant ton foyer qui flambe, as-tu pensé à ses demains ?
Toi qui l’a sortie de tes jambes, étais-tu mère jusqu’à la fin ?
Moi j’ai les deux genoux qui tremblent d’être l’imposteur du destin
Saurais-je être celle qui te semble capable de lui tenir la main ?

J'n’étais que la voisine du bas, dans cette fournaise d’habitants
Et quand s’est effondré mon toit, je l’ai entendue te réclamant
Dès que je l’ai prise dans mes bras, elle est devenue mon enfant
J'me suis battue contre les lois alors qu’elle m’appelait maman
Je vociférais à dieu va c’que mon cœur savait évident
Ils m’reprochaient mon célibat, mon CDD post-étudiant
J’ai pu la garder avec moi, eux, ils disaient « en attendant »
Moi, je n’l’ai pas portée neuf mois, j’l’ai « attendu » pendant trois ans
Et tout ce qu’elle représente pour moi, ça n’tiendra jamais à son sang
Elle est ma fille autant qu’à toi peu m’importe leurs arguments.

Le 18 avril cette année, parait que j’suis dev’nu parent
C’était juste une lettre au courrier, original comme accouchement
J’voudrais qu’tu saches qu’en vérité, je lui parle de toi très souvent
J’lui dis qu’t’es toujours à coté, qu’tu veilles sur elle en transparent
J’veux qu’elle connaisse son passé, pour qu’elle puisse conjuguer les temps
J’voudrais qu’tu vois comment elle est, elle vient tout juste d’avoir cinq ans
C’est une brune aux yeux dorés, son prénom lui va comme un gant
Elle porte au cou un p’tit camée,  j’ai mis une photo d’toi dedans
Je pourrais jamais t’remercier qu’en prenant soin de ce présent
Et quand je n’peux plus la veiller protège-la de ton firmament.

Publicité
Publicité
2 février 2010

Cupide et on

Naive_by_almie

Image: Naïve de almie http://almie.deviantart.com/gallery/


C’est le mariage d’« Cupide » et « on » c’est l’union de deux égoïstes

C’n’est qu’une prestidigitation, un tour de magie pour autistes

 

Au moins j’me fais plus de mouron, s’il me revisite un matin,

Jme suis promis d’prendre Cupidon, d’lui planter sa flèche dans la main

Qu’il apprenne à viser ce con ou je syndiqu’rais ses pantins.

C’est qu’un môme sans éducation qui souille encore ses couches pour rien

Il s’corrompt à coup de bonbons ou bien avec un bébé chien

Qu’il retourne compter les moutons sur son mobile olympien

Jme passe de son coup de piston, jveux vivre en paix mes lendemains.

 

C’est le mariage d’ « Cupide » et « on », c’est l’union de deux égoistes

Eclate jolie bulle d’illusion, pour donner de l’encre aux artistes.

 

Quand cet ange s’met à faire la loi, qu’on s’étonne pas que les plumes volent

Qu’y’ait des écorchures aux tibias,  et des frisbies en auréoles

Nous, les mortels, cibles de choix, notre sourire n’est plus qu’un rôle

J’vois ces couples qui cocottent la joie et dans l’intimité s’étiolent…

Cupidon, mon pote tu voles bas, il va pleuvoir, on n’a pas d’bol

Maydé, maydé mon petit gars ! Te voilà crashé sur le sol

Petit poids plume mais plume de poids, tu restes nécessaire comme bestiole.

 

C’est le mariage d’ « Cupide » et « on », c’est l’union de deux égoïstes

Me voila mat moi, petit pion, sur ton échiquier casuiste.



Parfois je manque de sa trombine, comme une nostalgie d’cigarette

J’suis plus addict de nicotine, mais reste cette envie qui s’entête,

Celle de nos mains qui s’acoquinent, d’virvolter jusqu’à sa sonnette,

De lui voler, comme on larcine, juste un baiser en une pirouette

C’est mon cœur qu’est emplit d’toxine, c’était ses lèvres ma clope au bec

Cupidon je n’vois qu’tes épines, où sont donc passées tes fossettes ?

Ti bout, tu m’as piqué de spleen, aveuglée de poudre aux mirettes.

 


C’est le divorce d’ « Cupide » et moi, t’es trop fragile même quand t’es fort

Tu vaux pas c’qu’on mise au combat, tu n’vaux même pas d’avoir eu tort.

14 janvier 2010

T'voir en peinture.

A_kind_of_blue____by_VladimirBorowicz

http://vladimirborowicz.deviantart.com/


Tu as su séduire ce qui d’elle n’était ni rêve ni idéal

La femme dans l’esprit qui s’attelle à créer des contes et des fables

Voila qu’tu l’accroches au réél, que tu lui donnes goût au banal

Mais le vrai monde n’a rien d’model, et ses histoires n’ont pas d’morale

Elle troque lucioles et ritournelles contre ton bonjour matinal

Et contr’ cette trouille qui la martèle, contre cette rage quasi bestiale

Y a pas  d’méchant, d’salaud, d’untel qu’aurait les torts, qui f’rait le mal

Ya qu’des r’mises en question cruelles, et même toi, t’y es bancal

Oh pourtant, tu sais, elle s’applique à s’accrocher au train d’tes jours

Elle affronte séismes et répliques  quand tu cherches à séduire ta cour

Attendant qu’tu te trouves les trippes d’assumer tes putain d’toujours

Elle peut t’aimer à sens unique mais pas construire sans ton concours

Elle sait ce rêve trop onirique, elle sent son souffle déja trop court

Elle se laisse prendre de panique et commence à t’appeler au s’cours

C’est pas vrai, ce n’était qu’un cirque et M’sieur Loyal pèse pas très lourd

Absorbé par ta gymnastique, tu n’étais plus qu’un clown sourd…

Elle a perdu toute sa droiture, elle a perdu tout son orgueil

Elle a l’âme à fleur de l’armure et le cœur couché sur une feuille

Son iris n’est qu’un bleu azur, comme un cocard interne à l’œil.

Elle a perdu c’qu’elle était d’pur, et c’est d’elle-même qu’elle porte le deuil.

Elle apprends de cette déchirure comme une jeunesse douc’ment s’effeuille

Petit à petit, dos au mur jusqu’aux roues ornant un fauteuil

Elle essaye d’voir ce qui est sur dans un monde sans foi ni recueil

Mais le doute toujours rature les promesses qu’elle laisse sur son seuil.

Tu avais mis de la couleur sur le poste télé de sa vie

Toi tu donnais de la saveur à ses images sans fantaisies

Maint’nant se souvenir lui fait peur quand tout n’est que diphtongue de gris

La peinture n’est pas une erreur mais elle n’a plus sa place ici

Ton arc-en-ciel était menteur puis, Chaplin a son charme aussi

Les danses d’Astair rythment ses humeurs, Norma Jean inspire ses habits

Désormais elle dira « moteur » en noir et blanc sans compromis

D’toi ou d’un autre peintre amateur, une gouache ne vaut jamais son prix.

27 novembre 2009

Gueule de bois

summer_fun_II_by_saragoetz

Image: http://saragoetz.deviantart.com/gallery/




Comment j’aurais pu vivre en te d’mandant d’trahir les tiens
Et savoir qu’tu vas me haïr au point ptet d’en venir aux mains.
Comment j’aurais pu assumer de voir ton regard qui s’éteint
Te voir mourir en décevant celle qui t’as nourri de son sein
Comment j’aurais pu les vomir, en t’aimant, toi qui reste leur œuvre
Comment j’aurais pu excuser ceux qui me brisent par leurs manœuvres
Ceux qui s’satisferont jamais d’ma réaction à leurs épreuves
Tendre l'autre joue a ses limites, j'aimerais savoir si eux le peuvent
Comment j’aurais pu m’regarder quand pour v’nir dans notre univers
Tu avais pris une mauvaise route qui t’faisait perdre tes repères
Quand tu n'vivais que dans l’extrême au point de repousser tes pairs
Et quand je ravalais ma rage face aux insultes de ton père.
Tu voulais pas quitter le nid et j’ai pas l’profil d’un poussin
J’ai pas les critères de recherche pour être la pouliche du poulain
Je freinais le cheval de course que papa forgeait de ses mains
Comment lutter contre ce reproche qui était que j’t’apportais rien.

J’écris ce texte en confession pour me rappeler qu’j’ai pas eu tort,
Que c’était la seule solution, même si j’avoue, j’en pleure encore
Même si je crève de frayeur à chaque fois qu’j’met le pied dehors
J’ai plus l’armure de ton odeur, de ton regard et de ton corps
Je ne sais plus être fragile en paraissant quelqu’un de fort.

Et je répète que je vais bien et je pleure de rire pour soustraire
A mes paupières devenues pierres, ces larmes qui refusent de se taire
Mes proches pronostiquent sur l’prochain quand tu m’manques encore dans la chair
J’constate qu’en tant que thérapeute, le temps n’vaut pas ses honoraires.
J’ai perdu ce qui était tout mais j’ai r’trouvé mes trois fois rien,
Sans elles je n’aurais jamais su où se continuait mon chemin
Je sais qu’il m’éloigne de toi mais il existe bel et bien
Ca, j’l’aurais pas cru sans mes guides,  mes béquilles, mes femmes fantassins.
Elles étaient les seules à savoir que j’ai sacrifié ma lumière
Et devant une cause orpheline, elles sont dev'nues mes mercenaires
Elles ne t’ont jamais condamné bien que j’les sentais rancunière
Mais elles savaient qu’elles me perdraient avec une erreur si grossière
Et avec toute leur maladresse, elles m’ont mis d’la pommade plein l’cœur
Elles s’en sont foutues plein les pattes , j’ai l’thorax plus glissant que du beurre
Trop tard, j’étais en tracet plat, c’était inutile comme labeur
Mais j’ai vu toute l’abstraction de leur comportement de sœur.

Je crois que j’dois m’libérer de toi, qu’il est temps que je ferme le livre

Oui, je crois qu’après tous ces mois, je dois renaître, qui m’aime me suive

C’est une trop longue gueule de bois pour l’court instant où j’étais ivre

Ca me fait mal de dire ça, mais j’ai tant d’autre choses à vivre

J'admets, j'ai peur mais c’est un choix, la survie n’est pas instinctive

9 octobre 2009

Mon coeur est un con

How_to_heal_a_broken_heart_by_lexidh

Image: http://lexidh.deviantart.com/gallery/



J'attendais l'temps et ses vertues thérapeutiques,

Suivant l'troupeau, en gentil p'tit mouton

J'y croyais pas, aux discours platoniques

Qui m'assuraient qu'mon monde retourn'rait rond.

C'était bien dit, des mots très... politiques,

Des jolies formes qui s'attachent pas au fond.

Ca fait du bien, c'est comme de la musique,

Bien qu'finalement, on n'entre pas dans l'ton.

Qui peut bien croire en une montre magique

Qui s'rait l'remède, comme un linge sur le front,

A cette gangrène, à cette fièvre paludique,

A c'mal immonde qu'est l'increvable passion ?

Sous cyanure, et meme sous arsenic,

Voyez mes gens, comme mon coeur est un con

C'est comme un chien, qui n'a pas de logique

Ni de rappel, ou qui s'gourre de maison.

C'est plus chez toi espèce de sac à tiques,

Y'a plus là bas que des coups de bâtons

Crétin d'cabot, imbécile de bourrique,

Cœur d’opérette qui comprends pas la l’çon

Tu bats, crédule, pour un maître qui abdique

Dès qu’on exige ta prompte extradition.

 

Moi j’laiss’rais personne m’interdire d’aimer

Ni faire les choix qui me sont réservés

Et si mes ailes sentent parfois le cramé

Je quitte mon nid pour apprendre à voler

 

Le temps a beau avoir d’immenses pouvoirs,

Ceux qui l’prescrivent ne nous connaissent pas

Ce « nous » qui flotte chaque jour dans ma mémoire

Comme un fantome qui hanterait mon « moi »

Et tous les deuils, et tous les encensoirs,

Les funérailles ne « nous » apaisent pas,

J’ai beau chanter des lyriques dérisoires,

Prier un Dieu enquel je n’ai pas foi

C’foutu amour me tient de part en part,

Pas une seconde, tu ne perds tes droits

Pas un répit où, devant mon miroir,

J’verrais un être qui s’rait guérit de toi

Face à la glace, je me cache sous des fards,

Ensevelissant la marque de tes dégats

Et sous ce khôl juste un soupçon trop noir,

Je feins l’aisance du « qui vivra verra »

Car si sur moi se pose ton regard,

je me souviens qu’on m’a dit autrefois

Que si j’pouvais me r’mettre de ton départ,

Pour toi ç’aurait un effet vice versa.

Mais si j’refais ma vie par désespoir,

Elle ne vaudra pas même une mazurka.

 

Moi j’laiss’rais personne m’interdire d’aimer

Ni faire les choix qui me sont réservés

Et si mes ailes sentent parfois le cramé

Je quitte mon nid pour apprendre à voler

 

J’laiss’rais personne m’interdire de t’aimer

Pas meme moi, ma rationalité

Et si mon âme reste ta propriété,

Je me refuse à redev’nir le jouet

De sentiments qu’tu n’sais pas assumer.

Si je reste tienne, si au fond, je le sais

Ma vie, par contre, et tout ce que j’en fais

Sera mon œuvre, à moi seule, desormais.

 

28 août 2009

Petite anecdote de tout à l'heure...

...je fais mes courses et une voix m'interpelle:
"eh, mamzelle, t'es charmante"
Exaspérée face au manque d'originalité de l'approche me vient à l'esprit une réplique et j'articule distinctement:
"mmmouais, mais je fais de l'aérophagie!"
sur quoi, je prends mon caddie et m'éloigne le sourire au lèvres, fière de ma connerie.

Messieurs, par pitié, investissez!

medium_la_drague_pour_les_nuls

Publicité
Publicité
1 2 > >>
L'astuce à l'orteil
Publicité
Publicité