T'voir en peinture.
http://vladimirborowicz.deviantart.com/
Tu as su séduire ce qui d’elle n’était ni rêve ni idéal
La femme dans l’esprit qui s’attelle à créer des contes et des fables
Voila qu’tu l’accroches au réél, que tu lui donnes goût au banal
Mais le vrai monde n’a rien d’model, et ses histoires n’ont pas d’morale
Elle troque lucioles et ritournelles contre ton bonjour matinal
Et contr’ cette trouille qui la martèle, contre cette rage quasi bestiale
Y a pas d’méchant, d’salaud, d’untel qu’aurait les torts, qui f’rait le mal
Ya qu’des r’mises en question cruelles, et même toi, t’y es bancal
Oh pourtant, tu sais, elle s’applique à s’accrocher au train d’tes jours
Elle affronte séismes et répliques quand tu cherches à séduire ta cour
Attendant qu’tu te trouves les trippes d’assumer tes putain d’toujours
Elle peut t’aimer à sens unique mais pas construire sans ton concours
Elle sait ce rêve trop onirique, elle sent son souffle déja trop court
Elle se laisse prendre de panique et commence à t’appeler au s’cours
C’est pas vrai, ce n’était qu’un cirque et M’sieur Loyal pèse pas très lourd
Absorbé par ta gymnastique, tu n’étais plus qu’un clown sourd…
Elle a perdu toute sa droiture, elle a perdu tout son orgueil
Elle a l’âme à fleur de l’armure et le cœur couché sur une feuille
Son iris n’est qu’un bleu azur, comme un cocard interne à l’œil.
Elle a perdu c’qu’elle était d’pur, et c’est d’elle-même qu’elle porte le deuil.
Elle apprends de cette déchirure comme une jeunesse douc’ment s’effeuille
Petit à petit, dos au mur jusqu’aux roues ornant un fauteuil
Elle essaye d’voir ce qui est sur dans un monde sans foi ni recueil
Mais le doute toujours rature les promesses qu’elle laisse sur son seuil.
Tu avais mis de la couleur sur le poste télé de sa vie
Toi tu donnais de la saveur à ses images sans fantaisies
Maint’nant se souvenir lui fait peur quand tout n’est que diphtongue de gris
La peinture n’est pas une erreur mais elle n’a plus sa place ici
Ton arc-en-ciel était menteur puis, Chaplin a son charme aussi
Les danses d’Astair rythment ses humeurs, Norma Jean inspire ses habits
Désormais elle dira « moteur » en noir et blanc sans compromis
D’toi ou d’un autre peintre amateur, une gouache ne vaut jamais son prix.